Du 21 au 24 septembre 2025, une délégation de l’ESAT Les Gardons s’est rendue à Helmstedt, en Allemagne, pour découvrir l’association Lebenshilfe Helmstedt-Wolfenbüttel. Ce séjour marque une belle aventure humaine et professionnelle, fruit d’un partenariat franco-allemand initié par Myriapolis et l’association Faire.

Cette rencontre avait pour ambition de mieux comprendre le fonctionnement des structures allemandes et d’échanger autour d’un engagement partagé : accompagner et inclure les personnes en situation de handicap, de la naissance jusqu’à la vie professionnelle.
Accueillis chaleureusement par leurs homologues, la directrice et les trois coordinateurs de l’ESAT Les Gardons ont découvert un réseau très proche de celui de l’Unapei 30 : 25 établissements, près de 1 500 personnes accompagnées et 500 salariés.
Les visites ont permis de parcourir divers ateliers – restauration, conditionnement, bois, ferronnerie, espaces verts – qui rappellent ceux des ESAT gardois. D’autres activités plus innovantes ont également retenu l’attention, comme le numérique ou la vente directe des produits issus de l’économie sociale et solidaire. Partout, les espaces se sont distingués par leur luminosité, leur propreté et une atmosphère apaisante, véritable reflet d’un accompagnement bienveillant.
Les échanges se sont articulés autour de deux grands thèmes :
- La compréhension mutuelle des systèmes d’accompagnement en France et en Allemagne et des deux structures associatives
- Les modes d’accompagnement des personnes au quotidien

L’un des points forts du voyage a été la découverte du programme BBB, un dispositif d’intégration d’une durée de deux ans et trois mois. Ce parcours permet aux nouveaux travailleurs d’acquérir les savoir-faire techniques et les savoir-être professionnels, tout en renforçant leurs compétences sociales.
L’équipe a également observé une utilisation très développée de la Communication Alternative et Améliorée (CAA). Ces outils, déployés tout au long de la vie des personnes accompagnées, soulignent l’importance d’une coordination continue entre structures.
Les travailleurs, pour la plupart employés à temps plein (39h par semaine), bénéficient de moments dédiés à des activités sportives, linguistiques ou culturelles. Leur faible autonomie, notamment en matière de transport et de logement et leur dépendance à l’association, interroge toutefois les notions d’autodétermination et d’inclusion dans un système où la stabilité prime sur la mobilité professionnelle.
Au-delà des découvertes techniques, cette immersion a avant tout été une rencontre de valeurs. L’expérience a renforcé la volonté commune de poursuivre la coopération, d’imaginer à terme des échanges de travailleurs, de moniteurs et de projets partagés, toujours dans un esprit d’ouverture, de solidarité et de respect mutuel.



