Préservant sa démarche partenariale et son ouverture, le CEMA Guillaumet impulse souvent de nouveaux projets en partenariat avec des tiers extérieurs.
Dans ce cadre, sa « Passerelle insertion », qui propose aux personnes accompagnées des mises en situation réelles de travail et notamment un atelier « Cuisine », a ainsi développé il y a plusieurs années un partenariat avec le Samu social de la Croix Rouge. Un projet qui allie cuisine et solidarité...
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Identification d’un besoin
Quel est le constat qui a engendré ce projet ?
Les métiers de cuisine sont souvent exercés en ESAT, c’est un projet possible et attractif pour les jeunes personnes accompagnées sur la Passerelle Insertion. Parallèlement à cela, développer un partenariat avec le Samu Social permettait aux personnes accompagnées d’apporter leur aide, leur soutien à des populations fragilisés.
Qui était à l’initiative du projet ?
Christelle, monitrice éducatrice, a été à l’initiative de cet atelier, en partant de sa propre expérience professionnelle passée avec le Samu social, de sa passion pour l’art culinaire et de l’intérêt que ce métier pouvait apporter pour le devenir des personnes.
Réalisation de l’action
Comment le projet a-t-il été développé ?
Après une première rencontre avec les travailleurs sociaux et Madame Sandra ROSSI, directrice du Pôle social et de lutte contre les exclusions, un projet s’est concrétisé autour de la confection de sandwichs pour la maraude du soir. Le but est à la fois d’épauler les équipes de la Croix Rouge afin de proposer une cuisine plus élaborée, et de permettre aux futurs travailleurs d’ESAT de participer à une activité d’utilité sociale. L’intervention du CEMA dans les locaux de la Croix Rouge se produit deux fois par mois depuis environ 5 ans.
En 2018, compte tenu de l’implication des personnes accompagnées et de leurs désirs d’intervenir au plus près des bénéficiaires, elles ont participé à deux maraudes en soirée. Ces expériences, riches de sens, ont permis aux jeunes de rencontrer le public de la rue. Ils ont pu être dans une posture d’aide, où l’échange et l’écoute ont été au rendez-vous !
Combien de personnes accueillies sont concernées par cette action ?
Depuis sa mise en place, une trentaine de personnes accompagnées sur la Passerelle Insertion se sont impliquées dans cette action.
Bilan de l’action
Quel bilan tirez-vous de cette action, 5 ans après sa mise en oeuvre ?
Cette collaboration a prouvé l’intérêt de « créer la rencontre » entre médico-social et exclusion sociale, mais aussi entre publics et entre professionnels d’horizons différents et pourtant complémentaires.
Concrètement, elle a permis aux participants de travailler en équipe, de s’investir, de se mettre en position d’« aidant », de travailler leur capacité d’adaptation, l’enchainement de plusieurs consignes, etc. Aider l’autre à son tour permet de se construire parce que l’on passe de bénéficiaire à responsable. Cette rencontre a été aussi le vecteur d’autres projets à venir.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait développer cette action ailleurs ?
Ce type d’activité s’adresse à des personnes ayant une réelle appétence pour l’accompagnement et le soutien de public en situation d’exclusion. La rencontre, le non juge-ment sont des bases indispensables. Il faut du temps pour se connaitre, pour clarifier les attentes de chacun, identifier les personnes ressources, proposer un cadre rassurant et repérant pour les jeunes… Cette temporalité a été essentielle, elle a permis d’affiner progressivement les objectifs. Chacun a pris du temps pour que cette rencontre s’inscrive dans la durée, dans une réelle dynamique, stable et rassurante pour tous !
Pour toute question sur ce projet, vous pouvez contacter Christelle LAGIER, Monitrice Éducatrice.