Le Service Social Unapei 30

Depuis le mois d’avril, Christine BENITEZ, Assistante de Service Social, met son savoir-faire à disposition des familles et personnes accompagnées par l’Unapei 30. Dans une démarche éthique et déontologique et dans le respect de l’altérité et de la singularité de la personne et du collectif, l’Assistante de Service Social est présente pour les familles, les proches et la personne en situation de handicap. Elle est également amenée à rencontrer les représentants légaux que ce soit les parents, ou les professionnels assurant des mesures de protection ainsi que les professionnels d’organisme de tutelle et des professionnels du secteur social et médico-social.

L’Assistante de Service Social agit notamment pour : 

  • Faciliter le parcours des personnes accompagnées : coordonner les demandes d’orientation en aidant à la constitution des dossiers auprès des établissements et de la MDPH. Etre à disposition des personnes afin qu’elles puissent me rencontrer si elles le souhaitent à tout moment durant l’accompagnement.
  • Assurer un accompagnement social dans toutes les dimensions, que se soit autour du handicap mais également pour répondre à toute question concernant la vie quotidienne des familles et des personnes accompagnées (accès au droit commun, logement, travail, finance, retraites, etc.).
  • Faciliter les échanges avec les professionnels : en concertation et avec l’accord ou à la demande des personnes, intervenir auprès d’organisme, dès lors que cela est possible pour permettre d’améliorer, résoudre des situations complexes.
  • Co-construire des actions collectives : dans un travail d’expertise partagé, initier des actions avec les personnes en partant de leur besoin et en mobilisant les ressources du territoire (collectivité locale partenaires, associations) et donner de la visibilité à ces actions afin que chacun puisse y avoir accès et susciter une plus grande participation.

Parents, familles, proches de personnes en situation de handicap, personnes accompagnées par l’Unapei 30 et professionnels peuvent contacter Christine BENITEZ pour échanger d’une problématique ou d’une situation particulière.
Elle est disponible par mail, joignable par téléphone au 06 08 83 19 55 et saura recevoir les difficultés de chacun et proposer une écoute et un accompagnement adapté à chaque situation.

Et parce qu’il est parfois plus facile de se confier à quelqu’un qui ne nous est pas totalement inconnu, Christine BENITEZ a accepté de répondre à quelques questions qui vous permettront de cerner son champ d’action.

Qu’est-ce qui vous a amené au métier d’Assistante de Service Social ?
J’ai suivi des études universitaires en langue et civilisation espagnole. Cela m’a permis de mieux connaitre cette culture qui fait partie de mon identité personnelle. C’est donc tout naturellement que je me suis orientée vers l’enseignement de l’espagnol en collège et en lycée.

“Depuis le 14 avril 2020 j’ai rejoint l’Unapei 30. Cette prise de fonction s’est déroulée dans un contexte singulier et inédit.”

Après quelques années dans l’enseignement, j’ai entrepris une reconversion professionnelle. Rapidement, la profession d’ASS répondait à mes nouvelles attentes professionnelles et s’est imposée à moi comme une évidence. J’ai eu l’occasion de pouvoir travailler auprès de publics et personnes de tout âge et de tout horizon. Des personnes avec des difficultés diverses mais aussi et surtout avec des potentialités à accompagner et à mettre en lumière. Je suis professionnelle dans le secteur du handicap depuis 2014.
J’ai travaillé au sein d’une équipe pluri professionnelle ayant pour mission principale l’inclusion scolaire, professionnelle et sociale d’enfants, adolescents et jeunes adultes ayant un retard dans le développement intellectuel. Je continue également à transmettre et être auprès des étudiants ASS par l’accueil des stagiaires et en intervenant au sein d’un organisme de formation en travail social (IMF de Montfavet).
Depuis le 14 avril 2020 j’ai rejoint l’Unapei 30. Cette prise de fonction s’est déroulée dans un contexte singulier et inédit. Cependant, j’ai été très bien accueillie et j’ai hâte de pouvoir aller à la rencontre des professionnels, des familles et des personnes dès que le contexte sanitaire le permettra.

Quelles sont les qualités et valeurs professionnelles d’une Assistante de Service Social ? 
Nous avons le code de déontologie qui jalonne notre profession et qui s’appuie sur des textes fondamentaux comme la déclaration des droits de l’homme, des chartes européennes visant l’intérêt des personnes. Avoir le goût des autres, avoir des qualités relationnelles, aimer communiquer sont des aptitudes nécessaires.
Il faut avoir des compétences relationnelles et d’écoute. Un des points fondamentaux et de considérer et prendre en compte la personne. Surtout “ne pas faire à la place” mais “faire avec elle” en tenant compte de ses possibilités Adopter une posture éthique, réfléchir, se former, enrichir ses connaissances et les réactualiser est également nécessaire. Enfin, faire preuve d’humilité et être en capacité de travailler en collaboration et en concertation.

Peut-on tout dire à une Assistante de Service Social ?
Le métier d’ASS requiert des qualités d’écoute, d’empathie et de distance afin d’être dans une posture qui permet d’établir une relation d’aide. Je suis également soumise au secret professionnel, ce qui garantit le respect de la vie privée des personnes.
Le secret professionnel est levé face à une situation de danger ou de risque de danger important qui met en cause la santé, la dignité de toute personne. Il y a alors obligation d’informer les autorités compétentes et de mettre en œuvre toutes interventions nécessaires à la résolution de cette difficulté ou de mise en danger. Le cas échéant, le professionnel engage sa responsabilité pénale.

“Comme toute personne, les personnes accompagnées ont des droits. Elles peuvent demander un rendez-vous. C’est aussi ça l’auto-détermination.”

Les professionnels ne sauront rien de la situation des personnes ? 
Le partage d’information est également encadré par la loi et les personnes sont informées de ce qui va être partagé à propos de leur situation. Il est limité à la mise en commun par les professionnels d’informations nécessaires et allant dans l’intérêt de la situation de la personne. De plus, la personne est informée par le professionnel du partage d’information la concernant.
Ce qu’il faut retenir c’est que la profession est réglementée par un cadre législatif qui définit le secret professionnel comme l’un des fondements de la profession et qui garantit le respect de la vie privée et la confidentialité de chacun. L’ASS est garante du respect est donc garante du respect de ce cadre.

Les personnes accompagnées peuvent – elles interpeller l’ASS ?
Comme toute personne, les personnes accompagnées ont des droits. Elles peuvent demander un rendez-vous. Si elles sont représentées par un tuteur, elles peuvent être accompagnées ou non, c’est à leur convenance. Dans la mesure où le rendez-vous ne fait pas l’objet de prise de décisions, de contractualisation engageant les intérêts des personnes, il n’y a pas de problème. C’est aussi cela l’inclusion et l’auto-détermination. Bien sûr, toute cela se fait dans la bienveillance et dans un climat apaisé.

Comment s’organise le suivi des personnes qui vous sollicitent ?
L’accompagnement dépend de la situation de chaque personne, rien n’est imposé tout est construit ensemble. L’objectif est que chacun s’y retrouve, ainsi il peut y avoir une demande ponctuelle, ou bien un accompagnement qui nécessite plusieurs rencontres.
Ce qui est sûr, c’est que les personnes sont toujours associées à toutes les étapes et informées de ce qui est fait. Par exemple si je fais des démarches suite à un rendez-vous, la personne est informée et je lui fais systématiquement un retour.

Pourriez-vous partager avec nous une satisfaction/un temps fort de votre carrière professionnelle ?
Le travail sur l’orientation d’une personne en situation de handicap pour qui il a fallu mobiliser des partenaires, solliciter mon réseau et accompagner « la parole des parents » en réalisant des écrits aux instances décisionnaires. Mais tout cela n’a pu se faire qu’avec l’aval et avec la famille, en équipe et avec les partenaires. Ce n’est pas un travail individuel mais collectif ! J’ai rencontré des personnes qui vivaient des moments difficiles familialement et humainement et qui avait besoin d’être informées mais surtout d’être écoutées, sans être jugées. Cela a permis de débloquer des situations !
Tout accompagnement a un début et une fin, et finalement c’est quand les personnes n’ont plus besoin de moi, que c’est gagné. C’est bien sûr gratifiant de se dire que l’on a contribué à ce qu’une situation se désamorce et de savoir accueillir « un merci » ! Mais c’est surtout une vraie satisfaction que de voir repartir des familles avec le sourire.